jeudi 30 mars 2017

Surfer avec la vague : une stratégie d'adaptation efficace

Homme qui surf sur une vague

Vous voyez-vous déjà sur une planche, en train de chevaucher avec aisance de colosses vagues en Californie ? Si oui, c'est bien heureux pour vous, mais l'objet de cet article est tout autre : nous parlons ici d'acceptation, ou comment accepter les choses sur lesquelles on n'a aucun pouvoir.

Du petit truc anodin au drame tragique, chacun de nous avons nos réactions propres face aux situations indésirables : impatience, colère, déception, anxiété, détresse, etc. Ces émotions ont une fonction : servir de moteur pour solutionner le problème. Lorsque cela est fait, on se sent mieux. Mais qu'en est-il quand il n'y a pas de solution, ou quand cette dernière n'est pas accessible maintenant ? Les exemples sont nombreux, et quotidiens : un bouchon de circulation, un poids qui ne change pas malgré régimes et entraînement, un conjoint désordonné, une collègue désagréable, une maladie chronique, un deuil, etc.

Selon son degré de persévérance, chacun va se rebeller plus ou moins longtemps contre cette réalité qu'on voudrait autre. Dans certains cas, cela vaut la peine de s'accrocher avec acharnement à une lutte qui semble impossible à gagner (prenons l'exemple de la saga juridique de Claude Robinson contre Cinar, qui a perduré pendant près de 20 ans), mais pour la plupart, cet entêtement est vain car il conduit à un cul-de-sac. À force de s'y buter, il n'est pas rare de voir des symptômes dépressifs apparaîtrent. Il s'agit en fait d'une réaction normale et prévisible face au découragement et à l'impuissance vécus de façon chronique. Voilà où « surfer avec la vague », plutôt que nager contre courant, prend tout son sens. En d'autres mots : accepter, ou lâcher prise. En thérapie dialectique comportementale (TDC, Linehan, 1990), on parle d'acceptation radicale, c'est-à-dire s'engager dans la voie de l'acceptation encore et encore, en toute bonne volonté, et de tout son être. Accepter ne veut pas dire abandonner, ou même pardonner. Cela veut simplement dire de choisir de cesser de mettre des énergies, en actions ou en pensées, sur des événements ou des personnes qu'on ne peut contrôler. Car entre subir et choisir, il y a tout un monde de différence! Subir engendre la détresse; choisir d'accepter engendre la sérénité.

Selon les situations, lâcher prise peut être un processus long et difficile, mais la première étape est d'abord de le reconnaître quand nous sommes dans une situation qui échappe à notre contrôle. Dans la lignée du célèbre livre de Spencer Johnson « Qui a piqué mon fromage », plus vite on accepte, plus vite on se sent mieux ! Et sortir du cul-de-sac veut aussi dire s'ouvrir à de nouvelles perspectives. Alors à vos planches tous, et surfez avec la vague vers de nouveaux horizons !

Julie Parent
Psychologue
Psychologues Consultants Y2

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