lundi 10 décembre 2012

L'ABC de la dépression clinique

Les statistiques récentes suggèrent qu'environ 11 pour cent des Canadiens et 16 pour cent des Canadiennes souffriront d'une forme de dépression clinique au cours de leur vie. Si l'on regarde précisément la population active canadienne, on estime que jusqu'à 20 pour cent des travailleurs souffriront de dépression dans une année donnée.

La dépression clinique est devenue un problème médical répandu en Amérique du Nord et autour du monde. Les femmes, les personnes ayant des antécédents familiaux de dépression ainsi que les personnes souffrant de maladies chroniques sont plus à risque de souffrir de cette maladie.

Dans sa plus simple définition, la dépression est une maladie qui se caractérise par un sentiment de tristesse persistant et une perte d'intérêt au niveau des activités. La dépression a divers déterminants bio-psycho-sociaux qui entraînent des problèmes physiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux.

Plus communément appelée dépression majeure ou clinique, la maladie affecte comment les personnes se sentent, pensent et se comportent. La dépression peut causer différents problèmes émotionnels et physiques qui nuisent de façon significative à la capacité d'une personne de fonctionner au quotidien. Certaines personnes peuvent ressentir une extrême fatigue, avoir des problèmes de concentration et de mémoire, et avoir de la difficulté à effectuer même les plus simples activités au jour le jour. Au fur que la dépression persiste et que le sentiment de tristesse demeure et même augmente, les personnes touchées peuvent commencer à perdre de l'intérêt pour la vie elle-même et certaines vont même contempler le suicide. D'autres symptômes typiques de la dépression comprennent les problèmes de concentration et de mémoire, une fatigue extrême, l'insomnie, une fluctuation importante au niveau du poids, divers maux inexpliqués et des sentiments de désespoir et de dévalorisation.

Chez plusieurs personnes, la dépression majeure est souvent un problème chronique de longue date qui nécessite un traitement à long terme, tout comme le diabète. Donc, dans la plupart des cas, les personnes souffrant de dépression clinique sont « incapables de simplement s'en sortir par elles-mêmes », sans chercher à obtenir de l'aide professionnelle.

Même de nos jours, alors que le public est davantage sensibilisé aux troubles de santé mentale tels que la dépression, plusieurs personnes ignorent souvent qu'elles souffrent de dépression clinique. Elles le découvrent généralement lorsqu'elles consultent leur médecin de famille, souvent parce qu'elles souffrent de symptômes physiques comme le manque d'énergie, l'insomnie ou divers maux et douleurs inexpliqués. D'autres peuvent soupçonner qu'elles souffrent de dépression, mais elles sous-estiment souvent leur état et peuvent considérer qu'il ne nécessite pas de traitement ou qu'il ne s'agit que d'une partie «non traitable» de leur personnalité. Plusieurs ne comprennent pas vraiment leur état, ni les efforts et les actions nécessaires pour traiter les symptômes et les causes. Plusieurs autres ignorent également encore à quel point la dépression est commune. Elles se préoccupent souvent de ce que les autres vont penser et, par conséquent, choisissent de souffrir en silence plutôt que de demander de l'aide. En réalité, selon certains sondages, moins de 25 pour cent des personnes souffrant de dépression demanderont l'aide de professionnels.

Divers choix de traitement de la dépression sont disponibles et se sont avérés efficace. On considère que les médicaments et la psychothérapie sont les plus efficaces dans la plupart des cas.

lundi 3 décembre 2012

The ABCs of Clinical Depression

Recent statistics suggest that about 11 per cent of Canadian men and 16 per cent of Canadian women will experience some form of clinical depression during their lifetime. Looking specifically at the Canadian workforce, it is estimated that as much as 20 per cent of workers will experience depression in any given year.

Clinical depression has become a widespread medical condition in North America and around the world. Women, people with a family history of depression and those suffering from chronic illnesses are most at risk of developing this disorder.

Simply defined, depression is an illness that is characterised by a persistent feeling of sadness and loss of interest in activities. Depression has a variety of bio-psycho-social determinants that lead to physical, emotional, cognitive and behavioural problems.

Most commonly called major or clinical depression, it affects how people feel, think and behave. Depression can cause different emotional and physical problems that impair significantly an individual's ability to function daily. Some may experience extreme fatigue, concentration and memory problems, and have trouble doing even the simplest day-to-day activities. As depression persists and the experienced sadness remains and even increases; those affected may start to lose interest in living all together, with some even contemplating suicide. Other typical symptoms of depression include memory and concentration problems, extreme fatigue, insomnia, significant weight gain or loss, different unexplained aches, and feelings of despair and worthlessness.

In many individuals, major depression is often a long-standing chronic condition that requires long-term treatment, just like diabetes. So, in most cases, individuals suffering from clinical depression are unable to simply "snap out" of it without seeking professional help.

Even nowadays, with increased public knowledge of mental health disorders such as depression, many individuals are often unaware that they are clinically depressed. They generally discover it by consulting their family doctor, often because they are suffering from physical symptoms such as lack of energy, insomnia or different unexplained physical aches and pains. Others may suspect that they are depressed but often underestimate their condition and may see it as not requiring treatment or as just an "untreatable" part of their personality. Many do not really understand their condition nor the effort or actions needed to treat its symptoms and causes. And many more remain unaware of how common depression really is. They often worry what others will think of them and consequently chose to suffer silently rather than seek help. In fact, some surveys suggest that less than 25 per cent of those suffering from depression will seek professional help.

Different depression treatment options are available and have proven to be effective. Medications and psychotherapy are considered the most effective for the majority.

lundi 26 novembre 2012

Retirement: Achieving Financial, Physical and Psychological Well-being

A recent Society for Industrial and Organizational Psychology (SIOP) White Paper entitled "Achieving Well-being in Retirement: Recommendations from 20 Years' Research" by Mo Wang (University of Florida) and Beryl Hesketh (University of Western Sydney/Macquarie University) recommends the following for those contemplating retirement:

"...maintaining good health, actively engaging in financial planning for retirement, having realistic estimates of longevity, being clear on one's financial goals in retirement, and participating in paid employment after retirement are all realistic ways of achieving fiscal well being."

The authors also conclude that it is important for individuals to take the initiative to improve both their knowledge and understanding of financial matters, and of work-related skills and knowledge.

In terms of achieving physical well-being in retirement, the authors note that "having good health behaviours and habits in retirement is critical for their physical well-being." They recommend that individuals engage in certain daily levels of physical and/or cognitive activities. The latter could include leisure activities such as dancing, playing board games, reading, doing crossword puzzles and playing an instrument. All stimulate learning in the brain and may reduce the risk of dementia.

vendredi 14 septembre 2012

Le mieux-être psychologique... une personne et une entreprise à la fois !

Les patrons injustes, les emplois subalternes, la colère, le travail par quarts et les heures supplémentaires peuvent tous faire augmenter les risques de maladies physiques ou psychologiques : c'est ce qu'on appelle le stress professionnel. Ce dernier se définit comme la réaction affective et physique nuisible survenant lorsque les exigences d'un emploi ne correspondent pas aux capacités, aux ressources et aux besoins du travailleur. Il rend les gens vulnérables à la détresse psychologique, à des accidents du travail et à d'autres problèmes de santé.

Nous savons qu'un certain niveau de stress peut être bénéfique : de courts épisodes de stress peuvent stimuler la production de substances chimiques qui améliorent la mémoire, augmentent le niveau d'énergie et favorisent la vigilance et la productivité. À l'opposé, lorsqu'un individu est exposé à un niveau de stress élevé et de longue durée, celui-ci est beaucoup plus à risque de vivre les conséquences néfastes du stress.

En 2002, les Drs. Yaniv Benzimra et Yannick Mailloux (tous deux psychologues) ont fondé la firme Psychologues Consultants Y2, et se sont donnés comme mandat d'aider les individus à mieux gérer votre stress, prévenir la détresse psychologique et améliorer votre mieux être !

Depuis son ouverture, Y2 s'est méritée la confiance de plusieurs milliers de clients dans la région de Gatineau / Ottawa et à travers le Canada. Ses bureaux sont situés dans le secteur Hull de la ville de Gatineau (125 Wellington), à deux pas des édifices gouvernementaux de la Promenade du Portage et des Terrasses de la Chaudière.

Notre mission

« Offrir à nos clients des services professionnels de qualité afin de favoriser leur épanouissement personnel, professionnel et organisationnel. »

Avec plus d'une vingtaine de psychologues spécialisés et d'autres professionnels en santé mentale (neuropsychologues, sexologues, conseillers, coachs de vie, éducateurs, etc.), Y2 est devenue chef de file dans l'évaluation, le diagnostic et le traitement des troubles de santé mentale. Grâce à l'affectation optimale de ses ressources en fonction de la problématique du client et à l'utilisation d'approches thérapeutiques éprouvées (ex : thérapie cognitivo-comportementale à court et à moyen terme), Y2 aide ses clients (enfants, ados, adultes, couples et familles) à atteindre leurs objectifs thérapeutiques et à améliorer leur mieux-être psychologique. Aussi, afin d'alléger les longues listes d'attentes dans les cliniques médicales et pour offrir des services psychologiques d'urgence sans attente, Y2 est devenue la première clinique privée au Canada à offrir des services psychologiques d'urgence sans-rendez-vous !

Services en gestion des ressources humaines (GRH)

Avec son équipe d'une trentaine de spécialistes en GRH (psychologues-consultants, coachs, conseillers de carrière), Y2 est devenue un leader en solutions de GRH; et ce dans les secteurs privé et public. Y2 offre des solutions en personne ou en ligne pour des : 1. processus de sélection, 2. évaluations du leadership, de perfectionnement et de formation et 3. diagnostics du mieux-être organisationnel (conflits en milieu de travail, problèmes de performance, etc.)

Yannick Mailloux, Ph.D.
Yaniv M. Benzimra, Ph.D.
Psychologues Consultants Y2

Si jamais vous avez des questions et/ou commentaires, n'hésitez surtout pas à nous en faire part. Merci !

vendredi 31 août 2012

Managing Stress and Balancing Work Demands

It has been reported that disability claims related to mental illness (including claims for acute stress reaction, depression, adjustment disorders, anxiety and PTSD) in the federal public service continued to increase last year and accounted for 48 per cent of all claims filed.

Stress: Among an Employee's Worst Nightmares

Has your job ever drained you to the point of emotional and physical exhaustion? Does this feeling of weariness go on for days, weeks, or even months? If so, you could be stressing yourself beyond the breaking point.

Longer-term or chronic stress — indeed, any significant amount of work stress — can have debilitating physical and emotional outcomes, and can wreak havoc upon an unsuspecting employee. It has been shown that stress occurs not only among those who are highly motivated and committed but also among those who are not. We also know that employees, both in the private and public sectors, may experience stress in varying degrees.

Job demands can create or trigger mental health problems, including stress and anxiety. As such, it is important for employees to learn how to recognize and to guard against factors that cause these problems, or to make adjustments to working conditions and practices that may be causing them.

Is your work stressing you out? Should you tell your manager?

Is it in the interest of the manager, to whom you report, to help you, as an employee, deal with stress in the workplace? The answer is a definite "yes".

Chances are, if managers are paying attention, they already know there's something wrong. They can sense the difference in your behavior in meetings, and see it in the quality or precision of the work you're producing. A manager may ask what's wrong or try to find out informally, but some may not know what to say even when they recognize that you may need help. In that case, it may be up to you.

vendredi 4 mai 2012

L'incertitude

« l' (...) épreuve nous ébranle d'autant plus fort qu'elle nous atteint à l'endroit précis où nous ne l'attendions pas. Nous aimons les certitudes à un point tel qu'il nous arrive d'en préférer de fausses à la vérité. » (Malherbe, 1996 p.11)

Souvent, au cours de notre vie, nous sommes confrontés à l'incertitude. Pour certains elle survient lorsque leur emploi est menacé, pour d'autres quand ils attendent un diagnostic important, une grande nouvelle, quand une relation est ébranlée et que ses suites sont incertaines, etc. Les sources d'incertitude très nombreuses et génèrent une panoplie d'émotions...

Qu'est-ce que l'incertitude ?

L'incertitude est : « Cet état dans lequel se trouve un individu qui, nourrissant un désir, se trouve confronté à son propos au champ ouvert des possibles. ». (Bronner, 1997, p.4). Elle est source de différentes émotions.

Souvent l'incertitude engendre un stress ou une anxiété importante. Quelques fois elle va se transformer en tristesse, en découragement, en colère, etc. Mais elle est aussi parfois une source d'espoir, d'excitation ou d'apprentissages.

Comme le souligne Malherbe (1996), sans convictions la vie perd sa couleur, sa consistance et pour certains elle semble perdre sa valeur. En ce sens, les convictions sont nécessaires, elles nous poussent à foncer dans la vie, à avancer, elles sont à la base de notre motivation. Inversement, l'incertitude ébranle cette motivation. C'est pourquoi, entre autres, l'incertitude est aussi difficile à vivre. Et pourtant, l'incertitude est inhérente à la vie...

mercredi 2 mai 2012

Les bienfaits de la relaxation

Relaxer, ça fait du bien, nous le savons tous. Mais savons nous jusqu'à quel point ? La relaxation a plusieurs effets positifs au niveau physique mais aussi psychologique. En effet, les exercices de relaxation peuvent aider à faire face au stress, à la colère, à l'anxiété, aux attaques paniques, à la dépression, etc. Voici quelques techniques de relaxation toute simples mais dont les bienfaits sont nombreux… Plus vous les pratiquerez, plus elles seront efficaces, il est donc suggéré de les faire régulièrement pour pouvoir profiter au maximum de tous leurs bienfaits...

Respiration profonde :

Souvent, et particulièrement lorsque l'on est stressé, notre souffle s'accélère. Ralentir le rythme de sa respiration apporte plusieurs bénéfices. Comment faire ?

  • Prenez une longue respiration en comptant lentement dans votre tête jusqu'à cinq et remarquez comme vos poumons se remplissent d'air.
  • Puis prenez une petite pause d'environ une seconde sans respirer.
  • Expirez ensuite lentement en comptant jusqu'à cinq et en laissant aller toutes les tensions.
  • Remarquez lorsque vous expirez, comme votre corps se détend.
  • Recommencez quelques fois.

Relaxation progressive de Jacobson :

Cette technique consiste à contracter et relâcher les muscles du corps progressivement, en tendant des muscles pendant une trentaine de secondes, et en portant attention à la tension crée, pour ensuite relâcher la tension et prendre conscience de la sensation vécue.

Voici comment faire :

  • Installez vous confortablement, les yeux fermés, étendu sur le dos, et respirez lentement.
  • Exécutez une flexion de votre pied, en pliant vos orteils vers vous pendant une période de 30 secondes à une minute, en portant attention à la tension qui est crée dans ses muscles. Puis relâchez les orteils. Remarquez la sensation de détente et comparez la à la sensation vécue pendant la tension. Puis refaites l'exercice de l'autre côté.
  • Faites ensuite la même chose (tension, prise de conscience de la tension, détente, prise de conscience de la détente) avec différentes parties de votre corps. Certains suggèrent de commencer par faire l'exercice avec vos pieds pour remonter tranquillement vers votre tête.
  • Pointez vos orteils (flexion plantaire).
  • Étendez votre jambe.
  • Contractez les muscles de votre ventre vers l'intérieur.
  • Étirez votre bras.
  • Exécutez une flexion du coude, en pliant votre bras pour qu'il ne reste qu'un angle de 30 degrés entre le bras et l'avant-bras.
  • Soulevez vos épaules.
  • Propulsez les épaules vers l'arrière.
  • Contractez les muscles de votre visage.

mardi 20 mars 2012

Les troubles de santé mentale au Canada : Quelques statistiques

Les problématiques de santé mentale sont très répandues au Canada. Savez-vous jusqu'à quel point ? Voici quelques statistiques qui démontrent comme elles touchent beaucoup de gens. Cela rappelle que tous peuvent en être atteints et qu'il ne faut pas hésiter à aller chercher de l'aide pour soi ou pour un proche au besoin...

  • Près de 6 millions de personnes, soit 20 % des Canadiens souffriront de problèmes de santé mentale au cours de leur vie.
  • Les problématiques de santé mentale atteignent des gens de tout âge, tous les niveaux de scolarité, de tous les revenus et de toute origine culturelle.
  • Les troubles anxieux (ex. phobies, troubles paniques, etc.) sont une des problématiques de santé mentale les plus répandues, touchant un peu plus de 10% de la population.
  • Environ 8% des adultes vont vivre une dépression majeure dans leur vie.
  • On estime que de 6 à 9% des gens seraient atteints d'un trouble de personnalité.
  • Environ 3% des femmes et 0.5% des hommes canadiens sont atteints d'un trouble de l'alimentation (ex. boulimie, anorexie) au cours de leur vie.
  • Approximativement 1% de la population canadienne est atteinte de schizophrénie.
  • Près de 49% des gens qui croient avoir vécu une dépression ou des troubles anxieux n'ont jamais consulté à ce sujet.

mercredi 22 février 2012

Ce que nos problèmes peuvent nous apprendre...

Dans un même ordre d'idées que le blogue que nous avons rédigé sur la souffrance, voici un petit texte inspiré de Quentin (2009) qui vise à alimenter la réflexion lorsque nous faisons face à un problème.

Ce que le problème révèle sur soi et sur les autres

Les problèmes que l'on vit peuvent nous en apprendre sur nous même. En effet, comprendre ce qui est touché, atteint, dérangé ou souffrant en nous en lien avec ce problème peut nous éclairer. C'est une occasion de réfléchir à ce qui compte pour nous, à nos valeurs, nos projets, notre histoire. Parallèlement, nous pouvons nous poser les mêmes questions pour ceux qui sont impliqués dans ce problème, cela peut nous aider à mieux comprendre ce qu'ils vivent dans cette situation.

Une démarche qui prend du temps et une disposition de calme

Tenter de mieux comprendre ce que nous vivons, comment cela s'inscrit dans notre histoire, aide à faire face à ses problèmes et à en tirer des leçons. Prendre le temps de mener une telle réflexion exige un certain investissement de temps et de calme. En effet, il est souvent plus éclairant de débuter une introspection en prenant le temps de faire le vide, de se calmer, de prendre du temps pour soi, pour être disposé à entamer une réflexion.

jeudi 16 février 2012

La souffrance et les émotions dites négatives: que peut-on en apprendre ?

La souffrance et les émotions dites négatives sont souvent très difficiles à vivre. Pourtant, lorsque cette souffrance ne nous paralyse pas ***, on peut tenter de tirer des apprentissages de cette dernière. Selon plusieurs grands penseurs, être capable d'éprouver la souffrance est ce qui nous permet d'éprouver la joie... En prenant le temps de mieux comprendre notre souffrance et les diverses émotions qui s'y relient, on arrive souvent à mieux la vivre et à en tirer des apprentissages... Voici quelques pensées qui s'inscrivent dans cet objectif de réflexion...

Faire son deuil : apprendre à vivre c'est apprendre à vivre des deuils petits et grands, à perdre, à vivre des moments déstabilisants et à se reconstruire. Prendre le temps de vivre ses deuils, d'éprouver la perte, permet de faire son travail de deuil et tirer des apprentissages des défis que nous envoie la vie...

Apprendre de sa tristesse : Évidemment apprendre à perdre, c'est aussi, souvent, apprendre à partir de sa tristesse. Lorsque l'on est en proie à une émotion de tristesse, prendre le temps de se questionner sur ce qui cause cette tristesse, les différentes émotions qui se relient à cette tristesse et comment cela s'inscrit dans notre histoire peut aussi nous aider à mieux nous comprendre, et à apprendre de cette émotion...

lundi 30 janvier 2012

La motivation au travail

La motivation au travail est capitale. Elle est liée aux performances des employés et à leur bien-être. La motivation au travail est définie comme : « (...) un processus qui active, oriente, dynamise et maintient le comportement des individus vers la réalisation d'objectifs attendus. » (Roussell, 2000, p.5).

Les types de motivation au travail

La motivation peut être interne ou externe. Ainsi, certaines personnes effectuent leur travail parce qu'ils sont poussés par une motivation externe. Par exemple, ils vont alors travailler pour des raisons instrumentales, pour atteindre un but tel que d'avoir un salaire.

D'autres personnes effectuent leur travail en étant poussés par une motivation interne. Dans ce cas, c'est pour la satisfaction, le sentiment de réalisation de soi, la stimulation, l'accomplissement ou encore pour le plaisir d'apprendre, etc. qu'ils effectuent leur travail. Ce type de motivation aiderait à se réaliser dans son travail.

Lorsque la motivation cède le pas à l'amotivation

L'amotivation est lorsque la personne perçoit et s'attend à ce que ses comportements et leurs conséquences ne concordent pas (Blais et al., 1993). Elle est alors convaincue qu'elle n'a pas de contrôle sur les résultats des événements pour des raisons qui proviennent d'elle (intrinsèque) ou de son environnement (extrinsèque). L'amotivation peut engendrer une détresse importante, avoir diverses répercussions sur le travail et dans la vie de la personne.

Travailler pour remplir quels besoins ?

Selon Maslow (1943) la motivation est alimentée par le désir de satisfaire certains besoins, tel que nous l'avons résumé dans le premier article sur la motivation. Un des objectifs du travail est souvent de répondre à ses besoins de base (ex. physiologiques), mais pour se réaliser pleinement dans son emploi, l'idéal est qu'il réponde aussi à d'autres besoins comme les besoins de réalisation ou d'actualisation de soi...

dimanche 29 janvier 2012

Comment développer la motivation scolaire ?

Arriver à s'engager, à poursuivre et compléter des études demande beaucoup de temps et d'engagement et certains étudiants peinent à développer ou maintenir leur motivation. Voici quelques idées de manières de développer et maintenir sa motivation scolaire (inspirées des recherches de Careau et Fournier, 2002 et de Barbeau et al., 1997).

  • Identifier des objectifs quotidiens et hebdomadaires.
  • Alimenter son sentiment de compétence et ne pas juste orienter son attention sur les lacunes et difficultés.
  • Voir ce qu'il faut accomplir comme un défi et apprécier ce que l'on en retire.
  • Persévérer et se donner droit à l'erreur.
  • Ne pas confondre intelligence et rapidité.
  • Comme dans les sports, pour réussir il faut s'entraîner et avoir les bonnes techniques, acquérir des connaissances et se donner le temps de les développer.
  • Viser la compétence et non seulement l'excellence.
  • Identifier et soutenir notre intérêt face à une tâche (par exemple, lorsque l'on voit moins clairement l'utilité d'une matière, prendre conscience de son utilité éventuelle ou la lier à d'autres matières qui nous intéressent davantage).
  • Se rappeler que la motivation vient après l'action : souvent il est difficile d'initier, de débuter une activité mais généralement plus on s'approche de notre objectif, plus on est motivé.

samedi 28 janvier 2012

La motivation : au coeur de l'action

La motivation est ce qui incite à s'engager dans l'action et à réaliser ses projets. C'est ce qui pousse l'individu à s'investir dans la vie, à avancer malgré les défis. La motivation teinte plusieurs facettes de l'existence et permet d'accomplir de grandes choses. Inversement, les problèmes de motivation peuvent engendrer beaucoup de problèmes.

En effet, on peut parfois vivre une perte de motivation ou éprouver des difficultés à se motiver à accomplir une tâche. Lorsque cette perte de motivation se répand à tout ce qui nous intéresse en général, cela peut être un signe de dépression et indice qu'il serait important de consulter pour recevoir une aide adéquate. Mais lorsque la perte de motivation est moins généralisée on peut tenter, en premier lieu, de s'aider soi-même en cherchant à comprendre ce qui nous arrive.

Qu'est-ce que la motivation ?

La motivation est ce qui pousse la personne à s'engager dans une action. Elle peut être interne ou externe et elle est responsable :

  • Du déclenchement du comportement
  • De la direction du comportement (le but du comportement)
  • De l'intensité du comportement
  • Et de la persistance du comportement (Vallerand et Thill, 1993).

vendredi 27 janvier 2012

La perte d'emploi : l'expérience des gestionnaires...

Mettre à pied un employé est souvent une expérience difficile pour les gestionnaires. Cela implique qu'ils accomplissent des tâches ardues et ils peuvent vivre une panoplie d'émotions en lien avec cette situation (ex. tristesse, soulagement, déception, incertitude, impuissance, colère, peur, etc.). Pour vivre cette expérience le mieux possible, il est important de bien de se préparer, s'informer et d'être conscient de la souffrance qui sera possiblement vécue tant par soi comme gestionnaire que par les employés qui perdront leur emploi avant d'annoncer la nouvelle.

Voici quelques stratégies qui peuvent aider à annoncer la perte d'un emploi à la personne qui devra quitter ainsi qu'au reste de l'équipe.

Annoncer la nouvelle aux employés qui quittent...

Il est important de toujours faire preuve d'empathie et de compassion lorsque l'on annonce à un employé qu'il perdra son emploi. Garderet (2005) a élaboré un modèle pour guider les médecins qui annoncent à un patient qu'il est atteint d'un cancer. Voici une adaptation de ce modèle au contexte d'une perte d'emploi :

L'annonce d'une perte d'emploi

  • Préparer la rencontre : allouer suffisamment de temps, trouver un lieu calme et discret, annoncer la nouvelle personnellement, etc.
  • Savoir ce que connaît déjà la personne au sujet de la situation.
  • Fournir l'information : de manière brève, concise et encourageante.
  • Répondre de manière empathique aux réactions émotives de la personne.
  • Résumer ce qui a été dit et parler des étapes qui suivront.

Pour aller au-delà de la perte : rebondir suite à la perte d'un emploi

Sans nier la souffrance souvent vécue lors d'une perte d'emploi, il est aussi bénéfique de tenter de voir ce qui peut être retiré de cette expérience. En effet, la perte d'un emploi peut être envisagée comme une transition, une occasion de prendre le temps de réfléchir à sa carrière, de réexaminer ses besoins, désirs et priorités, de penser à son futur et parfois de se réorienter.

Un processus de réflexion est entamé par beaucoup de personnes suite à la perte d'un emploi. Il est souvent bénéfique d'alors prendre le temps de procéder à une :

  • Exploration de son environnement afin de colliger des informations sur les emplois disponibles, les différentes organisations et milieux de travail...
  • Exploration de soi : réviser ses intérêts, valeurs et expériences. Voir comment ces valeurs peuvent s'actualiser dans le cadre d'un emploi peut alimenter une réflexion sur sa carrière et sa vie.

Tirer des apprentissages de cette expérience

Perdre son emploi, est aussi une occasion de se questionner et tenter de prendre conscience de :

Perdre son emploi : vivre la perte et rebondir

Beaucoup de personnes sont confrontées, au fil de leur histoire, à la perte d'un emploi. Nous entamons une série de petits blogs sur cette expérience. Le premier porte sur les difficultés que peut vivre les gens qui perdent leur emploi et le deuil qui s'en suit. Le second portera sur ce qui peut être appris de cette expérience. Le troisième petit texte se penchera sur l'expérience des gestionnaires qui doivent procéder aux mises à pied.

La perte d'un emploi est une épreuve souvent difficile à vivre. Elle affecte souvent la personne à différents niveaux :

  • Atteintes à l'identité : l'identité est, pour plusieurs, liée en partie à leur travail. Par exemple, certains vont s'identifier à leur milieu de travail ou à leur profession. Cette identité peut être ébranlée lors de la perte d'emploi.
  • L'estime de soi et confiance en soi sont aussi souvent mises à l'épreuve, et il est très important de travailler à les rebâtir.
  • Plusieurs vont vivre de la honte suite à leur perte d'emploi, et ce peu importe les raisons pour lesquelles ils ont perdu leur travail. Cette émotion est très difficile à vivre, la partager, parler avec des gens qui ont vécu une expérience similaire peut aider à en diminuer l'intensité.
  • La perte d'un emploi peut aussi raviver d'autres pertes, comme des pertes d'emploi antérieures, celles de ses parents etc.
  • Beaucoup de gens seront alors en proie à une incertitude face à leur futur, à leur situation financière, etc.
  • Cela engendre du stress chez plusieurs, un stress qui peut se répercuter dans plusieurs facettes de leur vie.
  • Cette expérience peut causer une détresse psychologique qui s'aggrave parfois et prend la forme d'une dépression ou d'autres problématiques de santé mentale. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter de consulter un professionnel qui saura aider à surmonter ces problèmes.
  • La perte d'un emploi provoque aussi ce que l'on appelle des pertes secondaires, comme la perte de collègues, d'une routine, d'un niveau de vie, etc.

jeudi 26 janvier 2012

Comment parler de la mort avec les enfants ?

Le père d'Amélie, 3 ans, vient de mourir d'un cancer. Sa famille ne sait pas comment lui annoncer cette nouvelle, se demandant ce qu'elle comprendra, ce qu'il faut lui dire, et comment le faire. Ils ont peur de la traumatiser, de la blesser, mais savent bien qu'il faudra lui en parler un jour ou l'autre...

L'importance de parler de la mort avec les enfants en deuil

Plusieurs personnes sont mal à l'aise de parler de la mort aux enfants. Certains vont se demander si il faut leur en parler et comment le faire. Parler de la mort aux enfants qui sont confrontés à la perte est très important. Ils font souvent face à la mort pour une première fois. Parler avec eux, à leur rythme et les soutenir les aide à vivre leur deuil et à ce que la tristesse qu'ils vivent ne devienne pas une blessure irréparable. Parler leur permet d'exprimer, de questionner et d'évacuer la culpabilité ou les émotions de leur deuil plus difficiles à vivre (la tristesse, la colère, l'ambivalence, le soulagement, etc.). Enfin, cela aide aussi à vérifier ce qu'ils comprennent et ce qu'ils comprennent moins bien des événements.

Pour que cela soit bénéfique, il faut leur parler sincèrement, en respectant leur rythme, leur compréhension et leurs questionnements. Il faut aussi savoir que souvent les enfants n'aiment pas les longues discussions, il préfèrerons qu'on leur parle de manière brève, claire, concrète, véridique et empathique. Il faut faire attention aux métaphores, comme par exemple « il fait un long voyage » ou « il fait dodo ». Ces métaphores peuvent créer toute sorte de peurs chez les enfants qui commenceront parfois à craindre les voyages de leurs proches ou de se coucher par peur que cela ne leur soit fatal...